mercredi 28 mars 2007

La Cité Interdite

La malédiction du chrysanthème

Chine, Xème siècle, Dynastie Tang. De retour à la Cité interdite après une longue absence, l'Empereur découvre qu'un complot se trame au coeur même de son palais. Les dangereuses alliances et les manipulations des conspirateurs n'ont qu'un seul but : prendre le pouvoir du plus grand Empire au monde. La trahison viendra de l'intérieur : une rébellion menée par la reine elle-même. (Source : allocine.fr)

Un film de Zhang Yimou, avec Gong Li, Chow Youn-Fat, Jay Chou
J’ai vraiment apprécié la Cité Interdite, plus que Le Secret des Poignards Volant. Pourtant, c’est loin d’être le meilleur film de Zhang Yimou.

Le réalisateur : né en 1950, Zhang Yimou est devenu mondialement célèbre avec Adieu ma Concubine, un film sur l’opéra chinois, où il met en scène sa merveilleuse femme Gong Li. Il enchaîne ensuite avec Vivre.
Plutôt tourné vers les drames, ce n’est qu’en 2003 qu’il se lance dans le wu xian pian, le film d’action traditionnel chinois, avec Hero, puis le Secret des Poignards Volants.


Troisième film du genre du réalisateur, la Cité Interdite est loin de répondre à toutes les attentes. Dans tous ses films, Zhang Yimou met en avant une couleur : rouge pour Hero, vert pour le Secret… Ici c’est donc l’or qui prime, ce qui est moins évident à mettre en scène. Pour trancher, on peut voir par exemple des dégradés de couleurs fluo, en vert ou en mauve, et finalement le décor peut parfois faire penser à un resto chinois bien kitsch. On a tout de même droit à un final argent contre or qui a le mérite de se terminer en boucherie.

Ensuite les chorégraphies sont loin d’être aussi époustouflantes que dans ses précédents opus. Le combat d’ouverture entre l’Empereur et son fils n’en est pas moins magnifique, mais on reste sur sa faim. Car avant tout, c’est le drame qui prime, malgré une histoire dont les rebondissements se devinent aisément.

A sa décharge, l’histoire est vraiment prenante, on est soufflé par cette course au pouvoir avec tous ses éléments qui en font un drame digne de Racine ou Corneille : trahison, secrets, inceste, empoisonnement…
Et une mention pour les costumes qui sont des répliques exactes d’originaux. Imaginez le poids sur les épaules des acteurs (et le nombre de lingots fondus pour les faire !)



Que dire pour conclure ? J’ai adoré ce film dont l’histoire est moins guimauve que dans les précédents wu xian pian de Zhang Yimou, malgré un visuel vraiment décevant.

1 commentaire:

AL a dit…

une pure beauté!!! les acteurs sont beaux, les costumes sont beaux, les sentiments sont beaux mais cruels. un film très noble. Le meilleur scénario mais les moins beaux combats. Je pardonne et j'adore!!